François et moi montons en voiture direction La Roche sur Yon. Le brouillard à du mal a se dissiper. A l’arrière de la voiture, nous avons mis les rollers de François, et un VTT que je suis en train de remettre en état. Nous avons rendez vous pour faire la Voie Verte La Roche-Coëx, avec 3 mordus de randonnée: Lydie, Didier et Ludo. Arrivés près de la gare de La Roche, nous cherchons le point de départ de cette voie Verte. Nous faisons 2 fois le tour du quartier et nous nous arrêtons devant une résidence pour personnes âgées. Une pancarte des « Sentiers Cyclistes de Vendée » nous indique la direction et annonce 31 km pour Coëx. Un rapide coup de fil aux autres randonneurs nous apprend qu’ils sont près de l’hippodrome des Terres Noires, à se préparer, et qu’ils nous attendent. Nous partons donc les rejoindre. Il ne nous faut pas longtemps pour les retrouver. Ils sont en train de chausser près de la voiture.
Après s’être dit bonjour, je remonte la selle de mon vélo, afin d’être plus à l’aise pour pédaler.
Nous nous élançons, tranquillement sur cette piste cyclable, les 4 patineurs devant, moi et mon appareil photo, à l’arrière. Nous roulons sur cette ancienne voie ferrée aménagée, au milieu des arbres qui portent leurs premières feuilles, un vent léger transporte les pollens de différentes sortes de fleurs et d’ arbres. La température est agréable, et le soleil commence à chauffer. Ce sera sans aucun doute une très belle journée. Un groupe de cavalières sur leurs montures, empruntent, au pas, cette même piste. Nos 4 patineurs les doublent tranquillement. Les chevaux devaient se demander ce qui se passait. Ils ne doivent pas êtres habitués à voir des patineurs. Puis c’est mon tour de les doubler. Un cheval fait un écart à mon passage. Je ne pensais pas faire peur à ce point. Peut être que je soufflais plus fort que lui? Un peu plus loin, je m’arrête de nouveau pour régler une nouvelle fois ma selle (de vélo, je ne suis pas à cheval !il faut suivre un peu !) L’écart entre les patineurs et moi, augmente rapidement. Je ne cherche pas à les rattraper. Je préfère rouler à mon rythme. De toute façon, il devront repasser par ici pour reprendre la voiture. Je profite donc de ma faible vitesse pour admirer le paysage. Les glycines rivalisent avec les muscaris pour étaler leurs couleurs mauves. De petits panneaux racontent l’histoire de cette ligne de chemin de fer, d’autres présentent les arbres et plantes qui bordent cet itinéraire. Je suis sur que les patineurs ne prennent même pas le temps de lire et de profiter de ces informations. Moi, pour qui, chaque panneau est prétexte à mettre pied à terre…je dois le reconnaître, je n’en peux plus. Ce n’est pas le souffle qui manque, ce n’est pas non plus les jambes qui refusent de pédaler. Non, le problème qui vient du manque d’entrainement, se situe plus haut…Oui, en haut des jambes…Juste à l’endroit où la selle supporte tout le poids du cycliste. Je tente de penser à autre chose en regardant un moulin, puis une maison sur pilotis qui est au dessus d’un étang. Mais la douleur se rappelle à mon souvenir. Une chose est sure, je n’irai pas jusqu’au terminus. Je n’en peux plus !
Un appel de François. Il me demande si je suis loin d’ Aizenay, et s’ ils doivent m’attendre. Je réponds qu’ils doivent filer leur route. Je les attendrai à la gare d’Aizenay. Je profiterai d’être en ville pour acheter le repas du midi. Les autres ont pensé à amener leur pique-nique. Ils sont habitués .Pas nous! Donc, une fois rendus à Coëx, François fait demi tour pour me rejoindre, tandis que les autres se mettent à table. J’étais revenu de la boulangerie depuis peu de temps que déjà François arrivait. Nous nous restaurons , tout en saluant les randonneurs qui passent devant la gare. François fait même une petite sieste sur le banc.
Un garçon arrive avec son vélo chargé de sacs et de matériel. Il me dit qu’il arrive de Belgique, qu’il a fait toute la côte de Bretagne et qu’il descend en direction de St Jacques de Compostelle. Il continuera son périple par le Portugal, où sa sœur doit le rejoindre le 7 juillet. Ensuite direction Gibraltar où il traversera en direction du Maroc. A mon avis, il doit avoir d’avantage d’entrainement que moi. Il n’a pas l’air de souffrir, lui !
Didier arrive, puis c’est au tour de Lydie et un moment plus tard c’est Ludo qui apprécie de pouvoir faire une pause. Il avait inversé ses roues et se demandait si il avait bien fait. Il aurait préférer changer de roulements. Après une bonne pause bien méritée, nos 4 patineurs sont repartis en direction de La Roche, encore 16 km à faire. J’ai tellement mal au derrière que j’ai confié les clés de la voiture à François, pour qu’il vienne me récupérer. Notre ami belge repart lui aussi et il a fait un bon bout de route avec les patineurs. Vers 16heures, un appel m’informe qu’ils sont rendus et que ma voiture va passer me reprendre. Quel bonheur de s’asseoir dans une voiture…le siège est beaucoup plus confortable que celui du vélo. Retour à la maison.
J’espère que ces quelques lignes vous donneront envie de faire cette ballade. Quelques photos de la partie du circuit ou j’ai roulé, finiront de vous séduire. Pour ma part je recommencerai, dès que ça ira mieux, pour avoir de l’entraînement. Quant au siège de mes douleurs, je vous rassure, il n’y a pas de photos !